ESTAVAYER-LE-LAC Le médium staviacois Caryl Cantin a publié son premier livre, consacré à sa vie d'hypersensible
«J'arrive à ressentir l'état intérieur des gens, à me mettre à leur place. Je ressens très fort leurs émotions». En nous recevant dans son appartement du Champ-de-Lune, Caryl Cantin nous a ouvert les portes sur son parcours de vie et sur ses dons de médium. La voix est posée, le regard tendre et le dialogue tout en douceur.
Le Républicain: Expliquez-nous votre parcours vers la médiumnité?
Caryl: Je suis né il y 35 ans à Sassel, pas très loin de là. Mais je me sens très proche du lac. Enfant, je passais toutes mes vacances à Estavayer-le-Lac avec mes parents. C'est vers l'âge de 14 ans que j'ai commencé à ressentir cette hypersensibilité, sans savoir ce que c'était et sans pouvoir réellement mettre des mots dessus. Lorsque
j'étais dans des magasins, par exemple, je ressentais très fort les personnes derrière moi, sans les avoir vues.
Le Républicain: Et vous êtes rapidement devenu «médium»?
Caryl: Non, ça m'a pris des années. Au début, j'ai plutôt subi cette hypersensibilité, jusqu'à me perdre dans des addictions, notamment le cannabis. J'en étais arrivé à fumer tous les jours, à me réfugier et, quelque part, à essayer de me protéger dans ces paradis artificiels. Vers 24 ans, j'ai ressenti de plus en plus fort mon «moi» intérieur, ce «guide» qui m'a fait réaliser que j'avais un don pour entrer en résonance avec les personnes qui m'entourent, à percevoir ce qui est invisible. J'ai alors suivi une formation de deux ans en médiumnité à Neuchâtel et j'ai ouvert ma pratique à Estavayer-le-Lac en 2013.
Le Républicain: Le «médium» fait encore peur à beaucoup de monde... à tort?
Caryl: Il faut dédramatiser la notion de «médium» qui, pour beaucoup, engendre en effet de la réticence, voire de la crainte. Je me qualifie plutôt comme une personne hypersensible, capable de «dialoguer» avec le subconscient de mes patients.
Il n'y a rien d'occulte dans ma pratique. Et surtout, j'utilise ce cadeau qui m'a été fait uniquement pour aider les gens. "Beaucoup de personnes me consultent pour lever leurs incertitudes, tiraillées parfois entre «l'envie» et «la peur» d'entreprendre quelque chose, par exemple un changement de vie ou une réorientation professionnelle.
D'autres veulent comprendre d'où elles viennent et leur héritage «du passé», afin de se libérer de fardeaux familiaux souvent difficiles à porter.
Le Républicain: Est-ce que vous «dialoguez» aussi avec l'au-delà, à savoir avec des personnes qui ne sont plus de ce monde?
Caryl: Il m'arrive effectivement d'être sollicité par des personnes ayant perdu un être cher. Dans un premier temps, avant que le patient ne me parle de la personne disparue, j'essaie de «ressentir» le défunt et d'en faire une description physique ainsi que de ses traits de caractère. Ensuite, j'arrive à décoder des messages que le défunt veut transmettre depuis l'au-delà. Mais encore une fois, il n'y a rien d'obscure dans ma pratique.
«De l'ombre à la lumière», disponible à la librairie Marschall à Estavayer-le-Lac et sur le site de l'auteur www.carylcantin.com • vol
Comments